đ Le blues du retour de Compostelle
Oct 28, 2025Quand la tête est revenue… mais que le cœur est encore sur le chemin đ
Il y a ce moment magique, à la fin d’un grand voyage, où l’on croit être prêt à rentrer. On se dit : “Je suis reposé, inspiré, transformé.”
Et pourtant, dès les premiers jours de retour, quelque chose se passe doucement à l’intérieur. Ce n’est pas une dépression, ni une faiblesse, c’est ce qu’on appelle le blues du retour.
Mais quand il s’agit d’un retour de Compostelle, cette marche intérieure, lente, puissante et profondément humaine, le choc est souvent encore plus fort. Parce qu’on revient du vrai monde, celui des rencontres, de la nature, du silence, pour retomber dans le monde des horaires, des obligations et du bruit.
đŹïž Le choc du contraste : du silence à la saturation
Sur le Chemin, chaque pas a un sens.
On avance au rythme du vent, du soleil, des rencontres. Le temps s’étire, le mental se calme, le cœur s’ouvre. Et soudain, on rentre chez soi… et tout va trop vite.
Le téléphone recommence à vibrer.
Les courriels s’accumulent.
Les responsabilités reviennent comme une vague.
Et c’est là que le blues du retour s’installe.
On se sent perdu, vidé, parfois inutile. On se surprend à avoir envie de repartir. Et c’est normal.
đ§ “Marcher, c’était simple. Revenir, c’est le vrai défi.”
đ Accueillir sans juger : la tendresse envers soi
La première étape, c’est de ne pas se juger.
Oui, tu te sens dérouté. Oui, tu as de la difficulté à te remettre dans le bain. Et c’est parfaitement humain.
On est souvent très dur envers soi-même : “Voyons, je devrais être en pleine forme après un tel voyage !”
Mais le corps et l’âme ont besoin de temps pour atterrir. Compostelle, ce n’est pas juste un voyage physique, c’est une transformation intérieure. Et toute transformation demande une période d’intégration.
Alors, offre-toi de la douceur.
đ„Ł Mange bien.
đïž Dors beaucoup.
đ¶âïž Continue de marcher, même juste quelques kilomètres.
Et rappelle-toi : tu n’as rien perdu de ce que tu as vécu sur le Chemin. Tu es simplement en train de l’apprivoiser.
đ Revenir en douceur : 6 étapes pour une transition harmonieuse
1ïžâŁ Accorde-toi un temps de battement
Ne reprends pas le travail le lendemain de ton retour. Laisse-toi quelques jours de calme pour ranger, respirer, revoir des proches, ou simplement ne rien faire.
2ïžâŁ Recalibre ton rythme
Sur Compostelle, tu vivais selon la lumière du jour. À ton retour, essaie de garder un rythme naturel : dors tôt, marche, médite. L’important, c’est la progression douce, pas la performance.
3ïžâŁ Ne t’isole pas
Même si la solitude du Chemin t’a nourri, ne reste pas enfermé dans le silence. Parle à des gens qui comprennent. Partage ton expérience avec bienveillance, sans chercher à ce qu’ils la “comprennent” pleinement.
4ïžâŁ Reste dans le mouvement
Continue de pratiquer une activité physique, peu importe laquelle. Le corps a besoin de cette continuité pour éviter la chute d’énergie. Le mouvement aide aussi à ancrer l’équilibre intérieur retrouvé sur le Chemin.
5ïžâŁ Projette-toi positivement
Planifie déjà une prochaine aventure, une fin de semaine de marche, un projet de nature, une retraite. Pas pour fuir, mais pour garder un cap intérieur.
âš L’humain a besoin d’horizons pour avancer.
6ïžâŁ Transforme ton retour en continuité
Chaque réalisation, chaque émotion vécue sur le Chemin peut devenir une graine à semer dans ton quotidien :
- un moment de gratitude le matin đ
- un sourire gratuit à un inconnu
- une marche silencieuse par semaine
C’est ainsi qu’on ramène Compostelle à la maison.
đ» Et si le blues persiste…
Si malgré tout, tu sens que le vide s’installe, parle-en.
À un proche, un marcheur, un thérapeute.
Parfois, les émotions du Chemin remontent plus tard et c’est souvent une belle occasion de continuer ton cheminement intérieur.
Tu peux aussi changer ton environnement : ajoute dans ton espace des photos, des coquilles, des souvenirs du Chemin. Rappelle-toi pourquoi tu es parti, et ce que tu veux préserver de cette expérience.
đŹ En conclusion : “Revenir, c’est continuer le Chemin autrement.”
Le blues du retour n’est pas une fin. C’est une étape.
C’est l’invitation à marcher différemment, cette fois à l’intérieur de toi, dans ton quotidien.
Le secret, c’est la tendresse : envers soi, envers la vie, envers ceux qui n’ont pas marché.
Car même si les chaussures sont rangées, le pèlerin reste vivant en toi.
đïž “Le vrai voyage ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.”
— Marcel Proust
L'appel de la liberté
Voici une invitation pourâŻl’appel de la liberté. Un appel gratuit de 30 minutes avec un membre de mon équipe ou moi pour discuter de ton rêve de marcher au Québec ou Compostelle? Tu auras le lien pour prendre rendez-vous avec moi après quelques questions préparatoires.âŻhttps://www.quebeccompostelle.com/AppelâŻ
Le matériel essentiel pour sa rando!
Obtiens immédiatement la précieuse liste de vêtements et d'équipements